Festival international du
court métrage au saguenay

Synopsis

Ce qui a pu autrefois sembler nouveau, voire pittoresque, dans l’œuvre vidéo générée par algorithmes de Rainer Kohlberger, semble aujourd’hui, à l’ère de la réalité augmentée, de la production d’images automatisée et de l’intelligence artificielle, étonnamment prémonitoire. Il est donc logique qu’avec The Electric Kiss, Kohlberger tente de s’attaquer à notre époque en retournant dans le futur.

Dans ce qui pourrait être considéré comme le second film narratif de Kholberger, l’artiste fabrique une fiction dystopique à partir des vestiges du cinéma. S’inspirant d’extraits de films de science-fiction obscures, The Electric Kiss imagine un monde pas très loin du nôtre, où les gens branchent leur cerveau dans une sorte de réseau neurologique qui connecte l’entièreté de la conscience humaine. Alors que l’imagerie cyberpunk drapée de textures VHS alterne avec des passages de bruit visuel prismatique (obtenu, pour respecter la marque de commerce, en donnant des séquences à des algorithmes d’apprentissage automatique), une quasi-intrigue émerge : un homme dans un casque VR, littéralement et figurativement perdu dans l’espace, se soumet à une mystérieuse procédure afin d’alléger les effets néfastes de cette nouvelle technologie sur l’esprit.

Alors que certains cinéastes continuent de se débattre avec les médias sociaux et les thématiques de l’interconnectivité, Kohlberger a entrepris non seulement d’interroger la façon dont les images interagissent avec les notions de vérité et les influencent en faisant appel aux technologies mêmes responsables de ces développements, il les utilise aussi pour faciliter les possibilités narratives qui peuvent en retour offrir une image plus claire du présent. En d’autres mots, pour citer une ligne du film : « D’accord, c’est de la fiction, mais ça nous amène plus près de la réalité. » (Jordan Cronk)

Distribution :
Sixpackfilm
Contact :
Direction artistique :
Rainer Kohlberger

Réalisation
  • Rainer Kohlberger

    Rainer Kohlberger est un artiste visuel pigiste né en Autriche et vivant à Berlin. Son œuvre se concentre surtout sur les graphiques générés par algorithmes qui sont exposés dans des performances en direct, sur les films expérimentaux et les installations. Pour son travail sur le terrain, il a remporté le prix ZKM App Art pour l’innovation artistique. Il a reçu le Crossing Europe Local Artist Award en 2013 pour son œuvre humming, fast and slow.