Festival international du
court métrage au saguenay


Nos démarches


Chaque année, l’ensemble de l’équipe du Festival suit une formation pour penser à la sécurisation culturelle des premières nations dans le cadre du Festival.

• En 2022, c’est la Boîte Rouge VIF , organisme autochtone impliqué dans la création et la diffusion de productions multidisciplinaires et multiculturelles au Saguenay  qui est venu rencontrer l’équipe. Le Marché du Court a aussi réalisé des capsules intitulées Natives On Film - Des autochtones en cinéma , animées par Jess Murwin afin d’aborder les enjeux actuels des cinéastes autochtones.

En 2022 et 2023, c’est  l’organisme Uashashkutuan qui a organisé des formations destinées à  former l’équipe sur la démarche de sécurisation.

• En 2023, en collaboration étroite avec Jess Murwin, l’équipe de programmation du Festival élabore le projet Forming our Circle - Créons un tout - Pitshitshipanu, un projet à long terme pour améliorer nos relations avec les cinéastes autochtones et créer de nouvelles opportunités dans le secteur des arts et de la culture. Il est né de notre désir sincère de voir les communautés autochtones et allochtones s'épanouir et se renforcer ensemble dans la région du Saguenay et au-delà.

Le projet, qui visait dans un premier temps à lancer une compétition pour les courts autochtones à REGARD, s’est précisé  au fil de multiples rencontres pour discuter des différents enjeux et besoins à considérer, avec notamment  la Boîte Rouge VIF, le Bureau de l’Écran Autochtone, puis avec un comité collaboratif incluant l’artiste et cinéaste Anishnabe Caroline Monet, Alexandre Bacon, producteur chez Terre Innue et originaire de la communauté innue de Mashteuiatsh, Mélanie Brière, productrice à l’ONF et membre de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, André Dudemaine, directeur artistique et fondateur du Festival Présence Autochtone. 

Nous avons aussi accueilli une Carte Blanche présentée par le Festival Présence Autochtone, le plus important événement dédié aux films autochtones au Québec. Cette Carte Blanche était une initiation parfaite pour notre public, présentant de nombreux incontournables de la dernière décennie et montrant toute la richesse et la diversité du court métrage.

• En 2024, Vincent Careau rejoint l’équipe du Festival en tant qu’adjoint à la programmation. Pour une durée d’un an, Vincent travaillera à la fois avec REGARD et Présence Autochtone afin d’apprendre le métier de programmateur et assurer une meilleure représentativité du cinéma autochtone. Ce stage a pour vocation de revenir d’année en année afin d’assurer une relève dans la programmation du cinéma autochtone.

On lance aussi la nouvelle compétition Regards Autochtones. Signée par les programmateurs Jess Murwin et Vincent Careau, cette première cuvée est le fruit d’un long cheminement, mais aussi le point de départ d’un parcours évolutif.   Dans l’esprit d’une rétro-prospective, les films de ce programme, tous issus des communautés d’Amérique du Nord, portent un regard sur le passé, le présent et le futur. 

Nous avons aussi l’honneur d’accueillir une rétrospective d’une des plus éminentes réalisatrices autochtones, Alanis Obomsawin, qui a reçu d’innombrables distinctions internationales. Une occasion en or de revisiter en sa compagnie quelques-uns des courts qui ont marqué sa longue et prolifique carrière.

 

Artiste : Eruoma Awashish
Artiste : Amélie Courtois, « Je suis une survivante du pensionnat »


Le comité Mikinawk-Tortue


Nous recevons des courts métrages réalisés internationalement et portant chacun d’eux des réalités singulières, politiques et culturelles variées. De multiples voix résonnent dans notre programmation grâce aux cinéastes et leurs films. En tant qu’organisme culturel rayonnant à l’international, il est important pour nous de commencer à faire échos à celles d’ici, du nord du Québec dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, celles des communautés autochtones qui les habitent depuis des temps immémoriaux.

À l’automne 2021, nous avons fait appel à la Boîte Rouge VIF , un organisme autochtone à but non lucratif qui a pour mandat la préservation, la transmission et la valorisation des patrimoines culturels. L’idée était de convier toute l’équipe de REGARD à une formation en deux volets : d’abord, un survol de base sur l’histoire et la situation des communautés autochtones d’ici et d’ailleurs au Québec, puis, dans un deuxième temps, une réflexion sur les actions concrètes que nous pouvions mettre en place afin de devenir un événement plus inclusif et culturellement sécuritaire. 

De là est né un comité au sein de l’équipe : le Comité Mikinawk-Tortue. Ce nom nous est venu à l’idée de l’expression « lentement, mais sûrement » : il faudra du temps pour que les choses changent en mieux, et nous tâcherons d’y participer un pas à la fois. La tortue étant également un animal représentant l’origine de la création du monde chez les peuples autochtones, sa symbolique nous a paru deux fois plus pertinente. Mikinawk veut dire « tortue » en atikamekw, langue parlée par l’une des nations présentes sur le territoire que nous habitons. 

 Ce comité nouveau-né (composé de personnes de divers départements au sein de l’équipe) a pour mission de penser les gestes et les communications afin de favoriser un échange ainsi qu’une plus grande présence des communautés autochtones dans les éditions à venir du Festival.

 

*La bannière de cette page présente une oeuvre de l'artiste Eruoma Awashish