
Ici, on navigue entre deux arts, le cinéma et la photographie. Un cinéaste
a recours à la fascination de la photo auprès de paysans tibétains et fait
renaître la magie des premières images animées du temps de Méliès. Un
autre, cigarette au bec, fige le moment précis où sa vie a été r avagée par
le feu. À l’aide de photos d’époque et de films d’archives, la cinéaste Kara
Blake reconstitue quant à elle la carrière d’un couple de danseurs argentins
des années 20. Les photojournalistes François Pesant et Édouard
Plante-Fréchette utilisent finalement la vidéo pour approfondir leurs recherches
photographiques sur le thème de l’itinérance.
Dans chacune des oeuvres, la photographie est le fil(m) conducteur du récit.
On n’arrive plus à distinguer lequel des deux médiums domine l’autre. Les
deux moyens d’expression se croisent et se complètent harmonieusement
tout en questionnant une manière de filmer hors du commun.
